« Nous sommes très exigeants sur la qualité bactériologique de notre lait, explique Edouard Rémillet, l’un des trois associés du Gaec des Baraques à Genevrières (52). Sur les 1,2 million de litres produits par nos vaches, nous en transformons 1 million en AOP Langres, un fromage au lait cru. »
Pour s’assurer un lait irréprochable, l’éleveur veille avant tout à l’hygiène du couchage des animaux et à la qualité de l’alimentation. Pour préserver celle-ci au moment de la distribution, la mangeoire doit être propre. À ce propos, les auges en béton au sol dont la surface est abîmée peuvent devenir de véritables nids à microbes.
« Notre bâtiment a 10 ans. Avec le temps, l’acidité de l’ensilage a mangé les bétons de l’auge. Dégradés, ils sont devenus impossibles à nettoyer correctement », rapporte l’éleveur.
Une fois la décision prise de rénover les mangeoires, vient le choix du système. « Ce n’est pas facile de rénover une auge dans un bâtiment en fonctionnement, prévient Edouard Rémillet. Un béton doit sécher 3 semaines avant utilisation. Les résines aussi ont besoin d’un long temps de séchage. »
Comment poursuivre la distribution de l’alimentation en attendant ? Pour pouvoir à nouveau nourrir leurs 120 vaches dans de bonnes conditions d’hygiène, les éleveurs ont alors opté pour un tapis Sani-feed. « C’est en parlant avec le commercial de Bioret qu’on a découvert ce système de tapis qui recouvre l’auge. Le produit en PVC de 3,5 mm d’épaisseur correspond à nos exigences sanitaires et à nos contraintes d’installation. »
Hygiène, praticité et résistance
Fin mars 2021, le tapis Sani-feed a été installé sur les 72 mètres d’auge. « Les monteurs sont arrivés à 8 h. À 14 h, le robot d’alimentation pouvait déjà entrer dans le couloir pour distribuer les rations. Un temps de montage tout à fait compatible avec un bâtiment en fonctionnement », note l’éleveur.
Le système de distribution de l’alimentation aux vaches était une autre contrainte à prendre en compte dans la réflexion sur la rénovation des auges des vaches du Gaec des Baraques. Ici, c’est un robot qui distribue et repousse la ration.
« Il passe une vingtaine de fois par jour dans le couloir. » Il faut donc un matériau suffisamment résistant et bien ancré pour ne pas être abîmé ou déplacé par ces allers et venues. « C’est le cas. Rien n’a bougé, apprécie Edouard Rémillet. Le tapis Sani-feed est plaqué au sol. Il n’y a pas de rebords ni de dénivelé qui perturbent la distribution, ni de risque non plus que des aliments passent en-dessous. » Tendu et fixé par des plinthes à chaque extrémité, le tapis remonte au niveau du muret des cornadis.
La matière PVC préserve l’appétence de la ration pour les vaches et facilite le travail de repousse du robot. Lisse, elle est, de plus, facile à nettoyer. Un entretien facilité qui garantit une propreté constante du tapis Sani-feed et prévient l’apparition de colonies microbiennes, comme ça peut être le cas dans les anfractuosités d’un béton dégradé. « C’est rassurant pour la qualité bactériologique de notre lait », apprécie l’éleveur.
